On nous parle de devoir de mémoire, nous imposant des minutes de silence dans un monde déjà muet. On nous sert de belles valeurs sans fond. N’oubliez pas, n’oubliez pas, disent les livres.
N’oubliez pas que c’est un simple assassinat qui a prétexté la première guerre mondiale. N’oubliez pas que c’est un monde en crise qui a vu monter le nationalisme et a donné à voir les horreurs de la grande guerre. Voyez donc simplement maintenant ces dirigeants fiers de bombarder des nations, voyez maintenant le nationalisme en tête des sondages. Si la mémoire est un devoir, alors, un siècle après, souvenez-vous, mais souvenez-vous bien.