Voyez-vous, Madame, je suis fou
De vous. Non, pas vraiment de vous et, pour dire tout,
Vous avez une bouche que je voudrais croquer
Caresser, effleurer, mordiller, pour l’éternité.
Laissez mon âme se lover au creux de ces vagues
Rouges comme les braises ardentes
Rouges quand mon esprit divague
Elles sont belles, je les veux vivantes,
Vibrantes, pleines de vos mots qui m’enivrent.
Une bouche, en somme, un paradis pour vivre.
La nature est un temple au creux de vos lèvres
Comme un soleil crachant sur moi sa fièvre,
Je rêve d’embrasser ces îlots charnus
Et que vous me laissiez vous mettre à nu.