Elle de s’étonner que j’aie changé en si peu de temps. Comme lorsque nous nous sommes rencontrés. Elle de ne pas réaliser que, peut-être, elle avait contribué à m’altérer.
Elle, de revenir gratter l’amitié, s’énervant lorsque je lui explique que je ne peux y concéder sans aucune difficulté. Sans espoir d’une renaissance.
Elle, de partir comme une furie, une harpie, en trombe avec sa voiture-Barbie, moi beuglant quelque chose comme « attend, que je puisse rattraper le chien ». Trop tard, elle partait déjà, le chien à ses talons, ma voix inaudible. Comme la petite semblait heureuse de la revoir. Mais, à elle comme à moi, elle a fait le même accueil : quelque chose comme du dégoût, on repousse, on regarde d’un drôle d’air ce que l’on a cru connaître un jour. Et puis voilà, mon petit chien, ma douce Nazca, fruit instable de notre amour pourri, celle avec qui je pleure les soirs, voilà qu’elle s’est enfuie, attachée à courir encore après celle qui n’éprouve rien.
Et mon petit chien disparu, c’est Elle qui s’évanouit dans la nuit. Le choc est cette fois trop rude pour ne pas vibrer assez à l’intérieur de mon être. Cette femme est et a toujours été nocive pour moi. Je me suis cru fou à lier, irrécupérable, alors qu’en fait, j’étais juste sous son emprise. Comme une princesse, elle voulait faire de moi son jouet, sans jamais connaître, ni chercher à connaître, mon mode d’emploi. Et puis, tout le reste, c’est que de l’abysse.
J’ai vomi hier tout le mal qu’elle m’a fait, cette année qui aurait pu être une des plus belles de ma vie, et qui est trop entâchée de privations, d’espoirs… anéantis.
Voilà, cette sale histoire est terminée.
Je me rappelle alors que, je m’étais juré un jour, de fuir les princesses. Pour autant M. Le Juge, vous savez bien que j’ai tout essayé. Et puis finalement, si la femme est éduquée comme une princesse, qui doit trouver son prince, quid de l’homme ? Sûrement un peu pareil.
Aujourd’hui est un autre jour du reste de ma vie, puisqu’il semblerait que j’ai compris le chemin restant à parcourir, puisqu’il semblerait que j’ai compris que je dois revoir mes critères en matière d’âme sœur. Une princesse ? Allons bon ! Diables de balivernes !