Scories célestes

Depuis que tu as fait irruption (éruption ?) dans ma vie,  je croise partout, de toi, les scories. C’est un paquet de cigarette froissé dans ma voiture, ou quelques cartons pliés dans le coffre. C’est une canette au frigo, c’est des images dans ma tête.

Il paraît que j’ai l’air fatigué, aux dires de mes collègues. Mais lorsqu’ils virent mes yeux briller, ils furent bien vite rassurés. C’est que cette fatigue-là, elle est bonne pour la santé. Vivre d’amour et d’eau fraîche, ça donne peut-être des cernes, mais surtout, ça rend l’esprit léger.

Comme un ballon, j’ai navigué parmi les airs de cette journée. Jouant volontiers avec mes chérubins, souriant fort et parlant bien. J’en ai même fini, à les voir tous nerveux, par les faire méditer, travailler leur respiration, pour mieux les apaiser. Et quelle sérénité ! Quelle paix intérieure toute cette Sainte journée !

Alors bien sûr, il est déjà tard le soir, et je finis à peine de rechercher le temps perdu à tes côtés. Car oui, même si nos baisers sont divins, il faut, déjà, bien vite, se confronter, à la réalité. Et c’est toute une montagne de dossier que j’ai eu à éplucher. Peu m’importe. Se sentir vivant, ça n’a pas de prix.

Alors je rêve de voyages, d’étreintes encore, de ton sourire farceur, et puis de tout ton corps. Mais de tout ceci, je dirais rarement mot, car je ne veux pas risquer, de nous blesser, de nous enfermer dans des cages, beaucoup trop étroites pour nos esprits éveillés. Cela dit, patience est maître-mot de sagesse, et en vérité, à contrôler nos ardeurs, nous avons tout à gagner.

Puisque l’on vient du ciel et que les étoiles entre elles, ne parlent déjà que de ça.

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