Gwiyann mo péyi

Après deux années en terre amazonienne

Je laisse enfin au sol mes oripeaux de citadin.

Le soleil se lève différemment depuis ce matin

Quelque part au-delà de la frontière brésilienne.

 

Il fallait donc jouir de quelque solitude

Pour rencontrer vraiment toutes les richesses

De ce territoire-monde,

De la forêt enchanteresse.

 

Un peu plus tôt, on m’a conté l’histoire d’Haïti,

Terre de souffrance bien appauvrie

J’ai ensuite pu faire escale dans un commerce dominicain

Rempli de soleil jusque dans les mots : quel festin !

 

Au marché de Cayenne ce matin,

J’ai retrouvé la liesse du nouvel arrivant

Me laissant charmer par les odeurs, les couleurs, et les sons tous différents ;

Et pour trois francs six sous, je suis rentré le panier plein.

 

De nouveaux mots

Sont en train de s’encrer dans ma peau

La simplicité et le partage,

Le sourire, l’homme humain, et l’occident n’est qu’un mirage.

 

Tout bien réfléchi, personne n’est là par hasard

Chacun des êtres de la forêt

A une histoire à raconter

Alors hâte-toi, jeune voyageur, il te faudrait bien mille ans pour entendre toutes ces histoires.

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