Tellement de choses qu’on aurait encore pu se dire
Tellement d’amour et de fous rire à partager
Des voyages plein la tête, et la sérénité d’un être
Assoupi le soir à ses côtés.
Absolument tout aurait dû être autrement.
J’ai beau chercher, je ne vois pas pourquoi ni comment
On s’est mis sur la même route, dans le même wagon, la même cabine
Tout ça pour tout ruiner à grands coups de baramine.
Aujourd’hui, je t’en veux autant que tu m’en veux,
Je m’en veux, peut-être que tu t’en veux
Et les sourires des envieux se font plus forts
Quand des amants sonne la mort.
Je sais à présent où me diriger,
J’aurais voulu qu’on continue à se guider
Sans jamais dévier, s’aimer, et rêver.
Et puis plus rien, ne reste qu’à s’en aller.
C’est ton père qui vient me voir dans mes rêves,
Ensemble nous parlons, et puis plus rien, le jour se lève.
Les draps ont moisi de ton absence, il y a un trou dans notre lit
Quand je voyage au bout de la nuit.
Etre dépourvue de pardon, éternel accusé
Des chimères désabusées, fatigué de mon autruche
Je perce alors notre relation comme un ballon de baudruche
Et l’accusé plaide légitime défense serrant ses poings crevés.
Et finalement, celle que je pleure le plus
C’est ma meilleure amie, ma partenaire, disparue.